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Le potentiel membranaire et la température

Photo du rédacteur: Louise TremblayLouise Tremblay

Je viens de terminer le premier cours d'une série de trois sur les Neurosciences et j'apprends bien des choses. Par exemple, comment calculer le potentiel membranaire (au repos, d'un ion seulement, à l'équilibre, etc.) Une chose m'a tout de suite sauté aux yeux : la formule pour calculer ce potentiel. Il s'agit d'une formule qui intègre trois constantes, deux variables et les concentrations ioniques. Elle se lit comme suit :


E (ion) = RT/zF ln (ion)o/(ion)i


Je vous passe les détails. Sauf celui-ci : le T dans la formule signifie la température. Elle est mesurée ici en degrés Kelvin (on ajoute 273 à la température en °C et on a les degrés Kelvin).


Donc, le potentiel de la membrane (d'un neurone) dépend (en petite partie) de la température. L'influence n'est pas très grande, mais elle y est.


Et nous, que faisons-nous lorsque nous appliquons des techniques manuelles à nos patients ? Que ce soit Bowen, Niromathé, DNM, ostéopathie, kinésithérapie, nous faisons constamment, et uniquement, des stimulations des neurones de la somesthésie. Nous ne pouvons pas ajuster, pas plus que nous pouvons modeler ou normaliser. Les changements dans les tissus du patient se produisent en réaction à nos stimulations. Donc, nous dépendons continuellement de la capacité du neurone à dépolariser et à son efficacité à le faire.


Certes, l'influence de la température n'est pas si grande. Avec quelques degrés C de plus ou de moins, lorsqu'on y ajoute 273, ça ne change pas beaucoup le résultat. Mais même si ça ne changeait le résultat que de 1%, ce 1% est important pour mon patient.


Puisque je veux que mon patient puisse bénéficier à 100% de mon travail, je vais optimiser celui-ci en respectant la physiologie qui permettra d'y arriver. Donc, je vais utiliser des couvertures pour permettre aux neurones de fonctionner à leur température idéale : 37°C.


Et les pieds froids ? Longtemps, je me suis opposée à l'utilisation de bouillottes pour les réchauffer. Je me disais que le corps devait trouver le chemin lui-même pour arriver à les réchauffer. Maintenant, je crois que si j'offre à mon patient des petites bouillottes ou des sacs de grains chauds, on gagnera du temps et qu'on arrivera plus rapidement à "l'état" de détente profonde qui permettra au SNC de mieux gérer les informations qu'il reçoit et d'y répondre.


Atteindre la température idéale, permettre au SNC de n'être à l'affut que des informations somesthésiques qu'il reçoit sans se préoccuper de la thermorégulation. C'est une moins grande dépense énergétique pour le patient, une plus grande disponibilité du SNC en général.


La neurophysiologie ? Essentielle, nécessaire, la clé pour devenir de meilleurs thérapeutes manuels.


J'ai obtenu mon premier diplôme hier de l'université Harvard dans un programme de Neuroscience. Vous en entendrez encore parler !



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